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L'Ordre du Phoenix, analyse:
Le grand jour est arrivé
Ce jour était attendu avec impatience par de nombreuses personnes, notament par les plus jeunes. S'agit-il de Noel, de la finale de la coupe du monde de football ou encore de la sortie du troisième volet de Starwars?
Et bien non, il ne s'agit de rien de tout cela, puisque c'est bien de la sortie du cinquième opus de la saga Harry Potter en langue française dont je parle. Harry Potter! Vous savez, ce jeune sorcier anglais qui a fait de son auteur une mutlimilliardaire et qui a donné le goût de la lecture à de nombreux enfants.
C'est donc bienheureusement que je vais à la FNAC de Dijon, mercredi matin, pour me procurer ce qui s'apparente comme le graal. En effet, cette sortie française a été minitieusement préparée par Gallimard. Le titre a été tiré à un million d'exemplaires, et l'éditeur à menacé de procès toutes les librairies qui le mettraient en vente avant le 3 décembre 2003, minuit.
Si à ce niveau là, l'éditeur a réussi son coup, on ne peut pas en dire autant pour l'aspect du livre. Comme il nous en a habitué précédemment, la couverture bleuâtre du livre est loin d'être un chef-d'oeuvre. Le dessin, qui représente Harry, Ron et Hermione, a l'air d'avoir été fait par mon chien (qui, en passant, dessine très mal). Le format est, comme d'habitude dans nos contrées, peu pratique.
Quand on compare la VO de Bloomsbury, ça fait mal: superbe illustration de phoenix, petit format et couverture cartonnée.
Je me saisis donc d'un exemplaire parmi la fantastique quantité présente dans le magasin. C'est bien simple, on dirait que les murs sont faits avec des briques Harry Potter. Je me présente à la caisse:
"-Bonjour, je prendrais 1,2kg de Harry Potter!
-Y'en a un peu plus, je vous le met quand même?
-Ca marche."
Après m'être aquitté de la somme de 28€, je rentre chez moi et me jette sur le livre!
Passons donc à la partie la plus importante de ce test: le fond. Que vaut ce livre?
Car chers lecteurs, sous vos yeux ébahis, j'ai lu le plus rapidement possible ce cinquième tome, luttant contre le sommeil pour pouvoir réaliser ce test pour vous!
Du côté du scénario:
Un bref rappel de la fin du quatrième tome me semble nécéssaire. Comme vous le savez obligatoirement (car c'est un crime de ne pas l'avoir lu), la fin de "La Coupe de Feu" se termine par un coup de théâtre. En effet, on apprend que Voldemort est de retour et qu'un élève de Poudlard, Cédric Diggory, se fait tuer. C'est donc le branle-bas de combat au collège, même si le Ministre Fudge, semble dubitatif quant à ce retour.
Le cinquième tome débute l'été suivant chez les Dursley. Harry tente, par le biais de la Gazette des Sorciers et des informations moldues, de repérer la moindre trace de Voldemort. Mais il ne se passe rien. Pas de disparition ni de meurtre étrange. Et pire, même. Il n'a quasiment aucune nouvelle de ses amis Ron et Hermione et de son parrain Sirius. Les lettres qu'il reçoies d'eux sont d'une banalité affligeante. Ce qui le met dans une rage folle.
Mais si, comme à son habitude, Rowling démarre lentement ce roman, les choses sérieuses ne tardent pas à arriver. En 4 chapitres, on a droit à une attaque de Détraqueurs, au rapt d'Harry par l'Ordre du Phoenix et à une monumentale colère du jeune sorcier.
Car Harry a maintenant 15 ans, et cela se sent. Il est parfois insuportable et n'hésite pas à envoyer paître les adultes. Et il en va de même pour sa vie sentimentale puisque l'on aura droit à du "je t'aime, moi non plus" avec Cho tout le long du roman.
L'arrivée d'un nouveau professeur diligenté par le Ministère n'arrangera rien.
Mais je vous laisse découvrir cela par vous-même.
Analyse
On aura attendu trois ans pour ce roman, et j'avoue que je ne suis pas déçu. Rowling s'améliore à chaque sortie d'un nouveau tome.
Ce livre qui commence plutôt fort, me semble plus une transition avec les 2 derniers qui promettent d'être monumentaux. Car ici, on n'a pas de réèl fil conducteur tel que la Pierre Philosophiale du 1, le Basilic du 2, Sirius dans le 3 et le Tournoi des 3 sorciers dans le 4. Les deux tiers de l'histoire consistent à nous narrer la vie (normale) à Poudlard.
Ainsi, l'auteur s'attarde beaucoup plus sur les personnages secondaires qu'elle ne l'avait fait auparavant. Et le grand gagnant de l'histoire est incontestablement Neville Londubat. Présenté comme un peu simplet dans les épisodes précédents, il atteind une vrai dimension dans ce tome. On en apprend également plus sur ses origines.
Il en va de même pour grand nombre de personnages. On suit pas à pas la formation du magasin de farces et attrapes des jumeaux Weasley, on découvre une Angelina Jonhson plutôt vindicative, Ginny Weasley s'affirme enfin et l'auteur se paie même le luxe d'introduire un énigmatique personnage, Luna Lovegood.
Et coup de chapeau spécial au nouveau professeur de Défense contre la Magie. On a enfin le droit à une "méchante" emblèmatique, remplie de fourberie, de mauvaise foi et de méchanceté. On aurait envie de la baffer si on la trouvait en face de nous, et elle renvoie Malefoy et Voldemort dans la cour des petits joueurs.
On note aussi que Rowling se déchaine contre la presse à scandale (dont on sait combien elle est ordurière en Grande-Bretagne) en satyrisant la Gazette des Sorciers et The Quibber.
Pour conclure
Harry Potter: L'Ordre du Phoenix est incontestablement le meilleur en compagnie du 4. Ne le loupez sous aucuns prétexte.
Rowling a su encore une fois ravir tout ses lecteurs et nul doute qu'elle va en avoir de nouveaux grace à ce tome 5.
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